lundi 24 septembre 2012

Aurélie SEMENT / Natacha NISIC aux Grandes Galeries de l'ESADHaR


Finissage le mercredi 3 octobre 2012 à partir de 17h30 aux Grandes Galeries de l'ESADHaR, Campus de Rouen. 



L’exposition Natacha NISIC - Aurélie SEMENT inaugure un nouveau cycle d’expositions, initié par Stéphane CARRAYROU, prenant comme fil conducteur les problématiques variées que pose le geste. Le geste y sera envisagé au travers de divers médiums, selon diverses typologies et sous divers aspects. Par-delà les représentations du geste, nous questionnerons notamment le geste comme trace et comme inscription d’un processus de pensée.

Bien que leur œuvre ne puisse en aucune manière se réduire à cette problématique, Natacha Nisic et Aurélie Sement ont en commun de s’intéresser aux gestes du quotidien et aux gestes du travail. Là où Natacha Nisic porte surtout son regard sur la chorégraphie qu’initient les mains et les corps dans leurs déplacements et sur la manière dont les gestes supportent le langage, Aurélie Sement s’attache conjointement au mouvement des machines et à la rythmicité qu’elles impulsent à l’image, ainsi qu’à la manière dont des gestes et des  corps peuvent participer à la transformation d’espaces. Par ailleurs, alors que les images de Natacha Nisic sont fréquemment portées par un récit, celles d’Aurélie Sement sont solidarisées par des mises en résonance d’ordre essentiellement plastique. Elles se rejoignent sur des questions de temporalité. Par des moyens différenciés, leurs œuvres installent un dispositif d’écoute des images à la frontière entre le dicible et l’indicible.

 
Une éthique du geste.

Chacune à leur manière, Natacha Nisic et Aurélie Sement rendent palpable le fait qu’un geste ne saurait se réduire à n’être qu’un moyen au service d’une fin. Par la tension qu’elles insufflent dans leurs plans, par le suspens de certains gestes et la temporalité qu’elles impriment à leurs films, elles nous font accéder à une sorte d’éthique du geste. Un geste dont la caractéristique serait « qu’il ne soit plus question en lui ni de produire ni d’agir, mais d’assumer et de supporter » (G. Agamben, « Moyens sans fin. Notes sur le politique », Paris, Rivages et Payot, 1995, p. 68 de l’édition Rivages poche).

L'intégralité du communiqué de presse est téléchargeable ici.


Exposition du 28 juin 2012 au 3 octobre 2012 
du mardi au samedi, de 9h à 12h et de 14h à 18h



Grandes Galeries
Aître Saint-Maclou
186, rue Martainville
76000 Rouen