NICOLAS MARTINEZ
VERTIGO
exposition du 21 février au 7 mars 2014
vernissage vendredi 21 février à 18h30
Depuis plusieurs années, j'élabore un travail pictural interrogeant les rapports entre l'œuvre et son support. Profondément nourri de l'histoire de la peinture, chaque tableau est appréhendé comme une composition selon une suite d'étapes, d'états. Au préalable, les châssis biseautés façonnent une forme ergonomique. Sur la toile, une géométrie s'organise autour d'une marqueterie de papier, surface unique que j'exploite. Des zones se définissent ainsi, où se répartissent des aplats de couleurs, évoquant le Tangram. La peinture se libère par des actions d'effacements violents, d'enlèvements partiels de matière, de grattages frénétiques, répétitifs et absurdes de la surface.
En négatif, l'antimatière révèle la forme, la matière en quête de vivant. Dans un corps à corps sinon une lutte avec la toile, je peins jusqu'à la rupture, avec acharnement pour laisser transparaître une lecture poétique. La sexualité, la mort et la vie font états des thèmes que j'aborde.
Articulé en série, mon travail se développe en une œuvre poétique et singulière. La matière en couche colorée, opaque et homogène forme la toile de fond et intègre les formes figurées par l'antimatière, la patine de l'enlèvement, comme décharné et lavé du temps. Mes toiles sont plus un ring qu'un théâtre, le tangram rendu par la marqueterie de papiers marouflés consiste à éclater la surface de la toile, articulant des parties silencieuses à des parties labourées. Cette peinture un peu écorchée par les blessures de l'intime, aux facettes romantiques est conductrice d'une poussée urgente dans la création évoque souvent la sexualité, la mort, et le temps. Le thème propre reste en suspens.
Nicolas MARTINEZ
Exposition visible les mercredis et samedis de 14 H à 18 H
et les dimanches de 11 H 30 à 13 H 30
Atelier du Collectif d'en face
49 rue Saint Vivien à Rouen
www.collectifdenface.blogspot.fr
