mercredi 21 septembre 2011

Miguel Angel Molina au ronchauxRoom (Besançon)





Rendez-vous public avec Fabien Boitard, Cécile Meynier et Miguel Angel Molina, mercredi 21 septembre 2011, pour ronchauxRoom, saison 1, épisode 0, de 18h à 21h au ronchauxRoom.


ronchauxRoom est un programme d'artyevents, association loi 1901 basée à Nantes et installée, entre autres, à Besançon.

À chaque changement de saison, pendant 10 jours, sont organisées des expositions au 26 rue Ronchaux, rez-de-chaussée gauche, Besançon. Les artistes, seuls ou en groupe, sont invités à présenter leur travail dans une des pièces de l'appartement, entièrement vidée pour l'occasion.

Pour ce premier rendez-vous, numéro 0 de la série, les lieux étant en cours de réaménagement, les trois pièces principales sont mobilisées et hébergent chacune un artiste.

La peinture de Miguel Angel Molina, qui nous accueille dans la première salle, se confronte habituellement au lieu. Flaques de peinture s’étirant au sol, reliquats d’éclaboussures parsemant ou recouvrant photos et tableaux, poignées de porte ou rampes d’escaliers recouvertes d’épaisses couches colorées. Chez lui, la peinture n'est pas un moyen technique permettant l'apparition d'image, mais l’objet et le sujet même de la peinture. D’une façon générale, son travail explore les phénomènes qui se produisent à la périphérie de la toile, en dehors de la relation historique à la représentation et au tableau. Inspiré à ses débuts par Support Surfaces et BMPT, ses propositions sont moins dogmatiques et plus sensuelles : la peinture est avant tout matière. D'ailleurs, certaines de ses oeuvres sont à toucher, à pratiquer. Pour Besançon, est réuni un ensemble varié d'oeuvres datées de 1999, Le Poids de la peinture, première proposition chez l'artiste de peinture au sol, à 2010, Inversiones, où la peinture apparaît comme projet sous des feuilles de papier tirées d'un carnet à croquis.

Dans la pièce suivante, qui sera pour les prochains épisodes celle précisément dévolue aux rencontres du ronchauxRoom, se déploie une sélection de tableaux de Fabien Boitard. Celui-ci, résolument peintre, au « tout a déjà été fait » répond par : « tout est encore à refaire dans un monde qui ne sait encore voir ». Aux techniques picturales classiques et contemporaines, qu'il revisite sans cesse, s'ajoute l'étendue des sujets. Fabien Boitard ne manque pas d'inspiration : que ce soit dans son cercle amicale ou familiale, dans le monde des images (cinéma, télévision, presse écrite, album encyclopédique papier ou numérique, etc.). Selon Philippe Saulle : [s]a peinture est tantôt douce, tantôt brutale ou carrément piégée, elle est à la confluence de nos paradoxes et, si elle est parfois séduisante, elle l'est très vite à la racine étymologique de ce mot même, du latin seducere : pourrir. Insatiables vanités. Ici, l'ensemble composé tient compte précisément des notions du temps et de leurs représentations.

L'installation de Cécile Meynier, réalisée en grande partie pour l'occasion avec des matériaux prélevés sur le site, parachève l'exposition. Des plaques de plancher, ayant servi à recouvrir le parquet d'origine, sont redressées par l'artiste. Badigeonnées de noir, elles servent de support à une série de collages antérieurs, intitulée La chute du cube blanc, inscrite dans l'histoire la plus récente du travail de l'artiste, lors d'une invitation à la Galerie Arko à Nevers, dans un monument ancien inconfortable à l'exposition, et donc bien éloigné du White Cube et de son enveloppe neutre, comme ici. Cécile Meynier avait ironiquement nommé cette exposition À côté du cube blanc.
Aujourd'hui, elle réinjecte cette série d'assemblages géométriques dans un ensemble présenté comme un improbable chantier en cours de restauration. Une fois de plus, l'artiste nous démontre que, depuis l'origine de son travail, la peinture le hante, l'habite, le structure dans un état d'esprit de dé-construction permanente, de débordement et de redéfinition stimulante.


Afin de soutenir la création, les artistes et les actions de artyevents, toutes les oeuvres proposées sont à vendre. 30 à 25 % de la vente vont à une oeuvre caritative au choix de chaque artiste :
Fabien Boitard soutient Unicef ;
Cécile Meynier, Les Resto du coeur ;
Miguel Angel Molina, Médecins du monde.



Exposition ouverte du 22 septembre au 2 octobre 2011
tous les jours de 18h à 20h, les samedi et dimanche de 15h à 19h et sur rendez-vous

artyevents l jeanmichel jagot
26, rue Ronchaux
F-25000 Besançon
06 83 32 17 29
artyevents@gmail.com