mercredi 11 novembre 2009

Chang Chung Liang à Paris



 
"Aujourd’hui je te rencontre hier"
Exposition personnelle des photographies de Chang Chung Liang, étudiant en 5ème année, à la galerie Peter's friends, du 12 novembre au 19 décembre 2009.

Vernissage  jeudi 12 novembre à partir de 18H30.



Extrait du communiqué de presse:

Cette série d’observations et de tâtonnements amène Chùng Liàng vers le photomontage avec pour objectif de faire un tableau photographique. « Je prends une photo, je commence à imaginer comment je peux créer une nouvelle construction de l’émotion, et peut-être créer une autre émotion. Je construis une nouvelle séquence, je m’intéresse à la relation entre les objets et les personnages ‘en posture pris ensemble sur le plan’, comme sur un décor de théâtre, partageant apparemment un même espace-temps. »
   

Il remarque que notre regard porté sur l’extérieur est empreint de notre intériorité. Avec le photomontage il fait faire une petite gymnastique au regard qui se trouve dans le mouvement inverse : ‘je ramène l’extérieur vers l’ntérieur’Ce mouvement d’un espace à l’autre est aussi un mouvement d’un temps à un autre, et ce qui émerge alors, ce sont des temporalités différentes qui se retrouvent liées ensemble, qui se juxtaposant apparaissent.
   

Il s’en dégage une impression de similaire qui suggère un continuum, mais dont les décalages restent perceptibles a minima.
On retrouve ici l’essence de la technique cinématographique qui lie des séquences de temporalités diverses ; mais avec la vidéo ou le cinéma, précise Chùng Liàng, l’image disparaît devant les yeux, et l’image disparue meurt. Tandis que la photo de Chùng Liàng existe comme un tableau. Une construction ‘escalière’  (je garde  le néologisme pour la note d’espièglerie que j’y trouve), permet de visualiser toutes les temporalités, la reprise des séquences qui tiennent ensemble, mais pas de duperie : elles semblent être ensemble, mais elle ne le sont pas, ni les temporalités ni les personnages ne sont ensemble, excepté dans la reconstruction subjective…
De nouveau apparaît le paradoxe de la fiction : elle peut être très belle, mais elle n’existe pas. Fiction, reconstruction : ‘on est toujours séparé avec l’autre’, remarque le jeune homme. Et en même temps cet intervalle, ce décalage, n’est-il pas l’espace même qui fait exister la relation, qui nous tient relié à l’autre et au monde ?
Le réel est constamment mis en abyme, on le dirait insaisissable, il surgit là où l’on ne l’attend pas et quand on croit le tenir on tient une illusion….
Chùng Liàng Chang fait dialoguer ces espaces intérieurs et extérieurs. Des fenêtres et des transparences  figurent ces passages subjectifs qui traduisent notre humanité, notre histoire, notre subjectivité vivante, et qui forment le lieu du contact, de la sensation éprouvée, de l’émotion qui se partage.

Journal Entrevivre, Rouen


Galerie Peter's Friends
Jardin du Palais Royal
25, Galerie Montpensier
75001 Paris.
Tel: 01 40 15 08 01

http://www.petersfriends.com/