mardi 12 juin 2012

Jason Karaïndros et Bernard Lallemand à l'Institut National d'Histoire de l'Art


Visuel : Jakob Gautel & Jason Karaïndros, Détecteur d’anges,1992-1995,
Sculpture de lumière interactive, hauteur 30 cm, diamètre 16 cm, bois, verre, métal.
Electronique : Walter Goettmann, Berlin. © toutes images Jakob Gautel & Jason Karaïndros.

L'Institut National d'Histoire de l'Art organise la journée d’études Zone de silence, Réflexions sur le silence dans les arts visuels le samedi 16 juin 2012.

Dans ce cadre, Bernard Lallemand participera à la table ronde Que dire du silence dans les entretiens d’art ? animée par Andrea Bell (DFK / New York University), Séverine Gossart (DFK / Université de Paris 1 – Panthéon-Sorbonne) et Sarah Troche (DFK / Université de Paris de 1 – Panthéon-Sorbonne)

avec :
Annie Claustres, conseiller scientifique (INHA)
Philippe Dagen, professeur d’histoire de l’art (Université de Paris 1 – Panthéon-Sorbonne) et critique d’art (Le Monde)
Bernard Lallemand, artiste (Montreuil)



« Les sirènes ont une arme plus terrible encore que leur chant : c’est leur silence (...) il est concevable que quelqu’un ait réchappé de leur chant ; de leur silence certainement non »
(Kafka, Le silence des sirènes, 1917)

Quiconque s’intéresse aux arts visuels ne peut guère échapper à ce que l’on appelle communément « le silence des oeuvres ». La qualité essentiellement non-verbale des arts visuels représente un défi permanent pour l’histoire de l’art, qui ne peut quant à elle se passer du langage. Est-il surprenant, dans un monde saturé de communication(s), que ce paradoxe n’ait été que rarement relevé ?
Des représentations antiques de la divinité égyptienne et grecque Harpocrate jusqu’aux pratiques artistiques contemporaines les plus abstraites, comment les artistes sont-ils parvenus à rendre le silence visible ? Loin d’être une simple absence de sons, le silence appelle sans doute aussi l’écoute, et ce n’est pas le moindre des paradoxes que le cinéma parlant l’ait rendu audible. Par ailleurs, quoique contraire à l’exigence de communication, le silence est pourtant inhérent au discours oral de l’artiste. Enfin,
en tant qu’expérience sensible, il n’est pas moins présent dans la réception des oeuvres et conditionne leurs modes d’exposition.
 
A l’occasion de cette journée d’études, l’artiste Jakob Gautel présentera le Détecteur d’anges – une sculpture de lumière interactive réalisée avec Jason Karaïndros.
 
En collaboration avec l’Institut national d’histoire de l’art, cette manifestation est organisée par les étudiants et chercheurs boursiers du Centre
allemand d’histoire de l’art (Deutsches Forum für Kunstgeschichte) dans le
cadre du programme annuel « Silence/Schweigen ».
Le programme complet de cette journée est téléchargeable ici.

Institut national d’histoire de l’art
Salle Giorgio Vasari

2, rue Vivienne ou
6, rue des Petits-Champs
75002 Paris