Le cinéma américain est-il soluble dans l’art contemporain ?
Conférence-débat organisée par la Ville de Guyancourt en collaboration avec le
Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines et la Bibliothèque
Universitaire de Saint-Quentin-en-Yvelines.
A eu lieu le mercredi 21 novembre de 14 h à 16 h
Université Versailles/Saint-Quentin-en-Yvelines Auditorium de la Bibliothèque
universitaire
45 boulevard Vauban - Guyancourt
En présence de :
Catherine Schwartz et Mathieu Dufois, artistes de l’exposition Screen/Play,
Nicolas Lahaye (Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines) et
Julio Moraes (Université de Sao Paulo), doctorants ayant participé à la journée
d'études du 18 mai 2012 organisée par les jeunes chercheurs du CHCSC portant
sur la culture populaire et le grand public.
Débat modéré par Matthias Steinle (Paris 3 – Institut de Recherche sur le
Cinéma et l’Audiovisuel).
Dans le cadre de l’exposition Screen/Play, la Ville de Guyancourt s’associe
au Centre d'Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines et propose une
discussion autour des problématiques soulevées dans l’exposition. Média
aujourd'hui remis en cause de façon permanente – la consommation de films ne se
faisant plus seulement par la salle et de moins en moins en 16 et 35 mm – le
cinéma peut ne plus seulement être considéré comme un produit culturel à part
entière, mais également comme un sujet d'inspiration. Au regard de l’art
contemporain, nous nous sommes interrogés sur sa place dans l'histoire des arts
et des médias, ainsi que sur les rapports d'influence entre les deux sphères.
À travers l'exposition, il est évident que les artistes puisent leur
inspiration dans un système de références où le cinéma s'insère pleinement :
par les films, par leurs scènes, par les genres, par les acteurs. Quid de
l'inverse, à une période où l'on parle de l'hybridation de l'esthétique
cinématographique par le jeu vidéo ?
Dans ces jeux de symboles, les modes de représentations du système hollywoodien
– qu’il soit en crise ou non – tiennent une place importante, esquissant une
nouvelle frontière entre fiction et réalité. À l'orée du monopole hollywoodien,
on constate cependant qu'il a toujours existé un cinéma à la marge : à la fois
avide de divertissement et dépendant comme la série B puis de plus en plus à
l'écart des canaux de distribution traditionnels comme le Z ou l'expérimental.
Cette coexistence vient bousculer la notion de divertissement : est-il populaire
ou grand public ?
Dans un cadre plus large, nous nous sommes interrogés aussi sur le statut de la
consommation culturelle à l'aube de la révolution numérique : se disputant avec
le streaming sur internet, les salles obscures se doivent de se convertir ou de
proposer autre chose que de simples projections, de même que les expositions
tendent à insister davantage sur les visites virtuelles et autres sites
interactifs.
Autant de questions qui ont animé un débat volontairement subjectif.
La rencontre a été filmée par des étudiants de l’École 3IS d’Élancourt.